Pourquoi conclure un PACS ?
Créé en 1997 comme une alternative au mariage, le pacte civil de solidarité (PACS) est un « contrat conclu par deux personnes physiques majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune », selon la définition qu’en donne l’article 515-1 du Code civil. Il s’agit donc d’une forme civile et laïque d’union visant à officialiser et à organiser une vie de couple. La convention de PACS simplifiée permet ainsi de donner un cadre juridique à la vie commune que vous menez avec une autre personne, avec les avantages et obligations qu’il entraine.
En matière sociale, un partenaire qui n’est pas couvert par l’assurance maladie peut bénéficier de la couverture sociale de son partenaire en tant que son ayant-droit.
Pour ce qui est du droit au logement, la convention de PACS permet en cas de décès au partenaire survivant de bénéficier d’avantages non négligeables. Si le défunt était propriétaire du logement, le partenaire qui lui survit reçoit automatiquement un droit de jouissance à la fois sur l’immeuble et le mobilier qu’il comporte, et ce pour une durée d’un an avant la liquidation du testament. Dans les cas où le partenaire décédé était locataire du logement, il est opéré un transfert automatique du bail d’habitation au profit du partenaire survivant.
En ce qui concerne la fiscalité du PACS, les partenaires peuvent remplir une déclaration commune pour le calcul de l’impôt sur le revenu et de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). En outre, le PACS permet une exonération des droits de successions dans l’éventualité d’un décès, et un abattement (qui est une forme de réduction d’impôt) sur les droits de donation entre partenaires.
Parallèlement à ces avantages, le PACS entraine les mêmes obligations majeures que celles qui engagent les couples mariés. Il s’agit pour l’essentiel de l’obligation de secours et d’assistance mutuels, dont découle la solidarité des partenaires dans les dépenses nécessaires à la vie quotidienne du couple. Pour ce qui est du régime des biens, la loi prévoit par défaut celui de la séparation des biens antérieurs à la conclusion du PACS. Les biens acquis ensemble ou pendant la durée du PACS sont quant à eux considérés, sauf exceptions, comme relevant de l’indivision, la communauté des biens du couple, à moins que l’un des partenaires ne justifie de sa propriété exclusive (par son usage personnel ou le fait qu’il ait été le seul à en payer le prix). La convention de PACS peut ensuite aménager ces règles selon le principe de la liberté contractuelle.
Attention, sachez que si vous choisissez d’établir une convention simplifiée, vous serez soumis par défaut au régime légal de séparation des patrimoines.
Cependant, certains avantages du mariage restent réservés aux couples mariés. C’est le cas du changement de nom: un partenaire ne peut pas décider de prendre le nom de la personne avec laquelle il se pacse, et il n’est pas plus admis d’accoler les deux noms en les liant d’un tiret. D’autre part, un couple pacsé ne peut pas adopter, seuls ceux de sexe différent faisant état de 2 ans de vie commune étant éligibles au bénéfice de la procréation médicale assistée.