Compromis de vente ou promesse de vente ?
Cette page est à jour de loi ALUR et de la loi Macron.
La promesse de vente est un pré-contrat qui précède un acte de vente. Lorsque deux parties envisagent une vente immobilière (terrain, appartement, maison), elle permet donc de la préparer, notamment lorsque la conclusion de la vente dépend de la réalisation de certaines conditions dites suspensives (obtention d’un crédit, purge du droit de préemption, obtention d’un permis de construire,...).
Il existe deux types de promesses de vente, qui n’ont pas les mêmes effets. La promesse unilatérale de vente engage le vendeur à maintenir son offre exclusive pendant un délai donné, accordant au bénéficiaire un droit d’option qui lui permet de parfaire la vente par son acceptation tout en le laissant libre de ne pas conclure. La promesse synallagmatique de vente, ou compromis de vente, engage le vendeur comme l’acquéreur.
Signer un compromis de vente revient donc pour le vendeur à s'engager à vendre le bien, et pour l’acheteur à s'engager à l’acheter. Toutefois, l’acquéreur dispose d’un droit de rétractation qu’il peut exercer pendant 10 jours, alors qu’il n’y a pas de droit de rétractation du vendeur. En effet, le Code civil précise que la promesse de vente vaut vente lorsqu’il y a consentement réciproque des parties sur la chose et sur le prix. Cela signifie que si le vendeur se rétracte alors qu’il a signé un compromis de vente valable, l’acquéreur peut demander la vente forcée, c’est-à-dire l’exécution forcée du contrat.