A savoir sur la sous-location d'un local commercial
La sous location d’un local commercial consiste pour le locataire ayant contracté un bail commercial à proposer ce même local à la location auprès d’un tiers. Dans ce schéma contractuel, le locataire et le sous-locataire peuvent être des personnes morales (sociétés, associations) comme des personnes physiques (particuliers). La sous-location peut être totale, mais aussi partielle, si le locataire et le sous-locataire se partagent les locaux concernés.
« Nul ne peut transférer plus de droit qu’il n’en a lui-même ». En vertu de cet adage, le sous-locataire ne peut se voir consentir plus de droit que ceux reçus par le locataire du contrat de bail principal. Cette règle s’applique à l’ensemble des modalités de la location: durée, loyer, destination,… Ainsi, même si la sous-location est prévue pour une durée de 9 ans, elle prend fin en même temps que le bail principal si celui-ci dure moins longtemps. Dans le cas où le bailleur romprait le bail de manière anticipée, la sous-location doit subir le même sort, même si le sous-locataire peut alors obtenir une indemnisation auprès du locataire. De même, le sous-locataire ne peut donner au local une destination plus étendue que celle établie au contrat principal, à moins que le propriétaire ne l’autorise de façon expresse. En effet, la spécificité du bail commercial résidant dans l’affection du local loué, il n’y a pas lieu de permettre au sous-locataire de dépasser la destination prévue. Enfin, en matière de loyer, celui payé par le sous-locataire au locataire doit être inférieur à celui payé par le locataire au bailleur principal. Si le loyer de la sous-location excède celui du bail commercial, le bailleur est fondé à augmenter le loyer principal, en vertu d’un droit dit de réajustement.