Mariages, baptêmes, fêtes de fin d’année … nombreuses sont les occasions d’achat de la fleur. Bien qu’à première vue cela ne soit pas évident, le secteur de la fleur et de la plante est en fait un domaine porteur. Il représente un chiffre d’affaire annuel de plus de 3 milliards d’euros en France. Si devenir fleuriste vous intéresse, sachez que la concurrence sera rude, du fait notamment des grosses franchises de boutiques de fleurs (Monceau Fleur, Au nom de la rose …), des sites de ventes de plantes et fleurs en ligne (Aquarelle, Interflora …) et des rayons fleurs au sein des supermarchés. Si vous suivez une ligne conductrice rigoureuse et cohérente, votre affaire pourra cependant germer.

Voici quelques conseils qui vous seront utiles dans la création de votre commerce de fleurs.

Le métier de fleuriste

Beaucoup ne gens ne savent pas exactement en quoi consiste le métier de fleuriste. Ils s’imaginent alors simplement qu’il consiste à vendre plantes et fleurs vaguement présentées en bouquets. En réalité, ce métier est plus polyvalent, il s’agit de :

  • Préparer, couper, et conserver les fleurs ;
  • Vendre au détail des plantes en pots, bouquets, fleurs et plantes au détail ;
  • Réaliser des compositions florales attractives et harmonieuses ;
  • Conseiller la clientèle ;
  • Adapter ses commandes en fonction des goûts, des saisons.

La formation pour devenir fleuriste

Le métier de fleuriste requiert donc une formation dans le domaine de l’art floral. Cela peut être :

  • Un CAP fleuriste : 2 ans après la 3ème ou 1 an si vous avez le bac ou un diplôme équivalent vous dispensant des enseignements de base ;
  • Les bacs pro productions horticoles ou conseil-vente en produits de jardin ;
  • Le brevet professionnel et le brevet de maîtrise fleuriste : se préparent en 2 ans et permettent de sanctionner des capacités techniques et de gestion d’entreprise ;
  • Des stages de reconversion fleuriste non diplômants plus ou moins longs ;
  • Une expérience d’au moins 6 ans dans le secteur de la fleur.

La réglementation

Bien qu’elle concerne la vente de produits, l’activité de fleuriste est un métier de l’artisanat. Cela implique certaines obligations à respecter, notamment :

  • L’inscription au registre du commerce ;
  • L’inscription au répertoire des métiers, depuis 1986, formalité induite par la reconnaissance de la profession de fleuriste comme profession artisanale ;
  • Le stage de 4 jours qui a pour objet d’initier les créateurs d’entreprise au fonctionnement de l’entreprise : gestion de la trésorerie, financement des investissements, prévisions et contrôle de l’activité.

boutique de fleurs

Choisir son statut juridique pour exercer le métier de fleuriste

Deux options s’offrent à vous : être micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) si vous vous lancer seul, ou créer une société (SAS ou SARL).

Le fleuriste micro-entrepreneur

Le statut de micro-entrepreneur présente un gros avantage. En effet, tant qu’il n’y a pas de chiffre d’affaires, il n’y a aucun prélèvement. Utile en période de “crash test”, ce statut implique que votre commerce ne doit pas dépasser le seuil de 82 200 euros de chiffre d’affaires annuel. Autrement, le dépassement fera basculer votre entreprise en entreprise individuelle classique. Elle pourra alors être soumise à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.

Attention, ces deux types de statuts ne créent pas de patrimoine distinct entre la personne et son activité. C’est donc le patrimoine personnel de l’entrepreneur qui sert de gage aux créanciers.

Alors, ce statut peut être intéressant au début si vous travaillez seul et que votre chiffre d’affaires reste modeste. Sachez cependant qu’en moyenne, le chiffre d’affaire d’un fleuriste tourne autour de 150 000 euros par an.

La SARL pour exploiter votre boutique de fleurs

En créant une SARL (société à responsabilité limitée) on donne naissance à une personne morale qui aura un patrimoine distinct. Surtout, on empêche l’activité d’être exclusivement liée à son ou ses créateurs. Elle pourra donc leur survivre ou être cédée. L’un des principaux avantages est la responsabilité limitée. En effet, les associés ne sont solidairement responsables qu’à hauteur de leurs apports. Le capital est composé de parts sociales qui ne peuvent être vendues qu’avec l’accord des autres associés. La répartition des pouvoirs est simple : les droits de vote d’un associé sont exactement les mêmes que la part qu’il détient dans le capital.

De plus, la SARL présente un avantage pour le gérant. En effet, même si celui-ci est actionnaire de la SARL, il peut être rémunéré comme un travailleur « assimilé salarié » (il bénéficie donc de la protection sociale des salariés, à l’exception de l’assurance chômage), à condition qu’il soit minoritaire ou égalitaire au capital. Vous pourrez donc gérer votre boutique de fleurs tout en bénéficiant du régime du salarié.

La SAS pour exploiter votre boutique de fleurs

Les avantages de la SAS (société à actions simplifiées) est sa grande liberté et sa souplesse : elle représente l’émanation de la volonté de son ou ses créateurs. Et non pas celle de la loi. Ses membres déterminent librement la nature et les fonctions de ses dirigeants dans les statuts de SAS comme la manière dont seront prises les décisions collectives.

Les associés peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales. La SAS doit avoir au moins un associé, aucune limite maximale n’étant fixée par la loi.

Les dirigeants de SAS sont assimilés salariés et bénéficient également de la protection sociale prévue par le régime général de la Sécurité sociale. Egalement, aucune cotisation sociale ne sera due si aucune rémunération n’est prise, contrairement aux travailleurs non salariés qui sont redevables de cotisations sociales minimales même en l’absence de rémunération.

L’agencement de la boutique de fleurs

Bien qu’il n’existe pas de liste exhaustive du matériel à acquérir pour devenir fleuriste, voici une liste des éléments et accessoires fondamentaux à intégrer à votre local, en vue de la conservation de la matière première et de la vente.

  • Stores ou laques filtrantes pour éviter le soleil.
  • Chambre climatique: il est désormais prouvé que la chambre climatique est un outil indispensable à la préservation des fleurs, ainsi que la climatisation du magasin. Une chambre froide permet ainsi de conserver 80% des fleurs pendant trois jours et 40% des fleuristes utilisent la climatisation en 2010).
  • Comptoir de vente, caisse enregistreuse, poste d’emballage.
  • Étagères et vitrines de présentation.
  • Eclairage adapté au commerce floral.

Au total, un budget de 20 000 euros vous sera nécessaire pour votre première boutique. Attention cependant, l’investissement peut grimper et dépasser les 30 000 euros en ville.

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