Introduction à la révision du loyer du bail commercial
Ce modèle de document est à jour de la loi Pinel et de la loi ALUR.
Au moment de signer un bail commercial, les parties sont libres de fixer le loyer, qui est en principe basé sur la valeur locative du bien au m2.
Au moment du renouvellement du bail “3-6-9”, c’est-à-dire lorsque le contrat arrive à son terme, le montant du loyer peut être modifié. Le bailleur doit alors donner congé du bail commercial au locataire et lui proposer un renouvellement avec modification du loyer.
Mais avant cela, en cours de bail, les parties peuvent procéder à une révision du loyer commercial. En fonction des clauses prévues au contrat, le loyer peut alors être révisé selon deux modalités distinctes.
- Révision du loyer commercial par le jeu d’une clause d’échelle mobile
Lorsqu’une clause d’échelle mobile a été insérée au bail, les parties conviennent de l’indexation du loyer sur la variation de l’indice de référence mentionné au contrat. La révision du loyer, qui est donc un loyer variable, est alors automatique, selon la périodicité prévue par les parties.
En principe, aucune demande n’a donc à être faite. Toutefois, la loi précise que lorsque le jeu de l’indexation conduit à une augmentation de plus d’¼ du montant, les parties peuvent demander une révision.
- Révision triennale du loyer commercial
En l’absence d’une telle clause, le principe est celui de la révision triennale. Cette possibilité de révision est légale, c’est-à-dire qu’elle est ouverte aux parties dès lors qu’aucune clause du bail n’en dispose autrement.
Elle est toutefois plafonnée par la loi. L’augmentation du loyer commercial ne peut en effet dépasser un indice trimestriel de référence déterminé par l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques). Celui-ci varie en fonction de l’activité exercée par le locataire du local commercial. Il s’agit de l’indice des loyers commerciaux (ILC) pour les activités commerciales ou artisanales, et de l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT) pour les autres.
NB. L’indice du coût de la construction (ICC) est désuet depuis 2014. Il n’est donc plus utilisé pour le calcul des révisions de loyer.
Quel que soit l’indice pris en compte, la révision passe alors par une demande de révision, qui est encadrée par la loi.