Commerce emblématique de la culture française, la boulangerie demeure un incontournable. On compte environ 35 000 établissements aujourd’hui en France fournissant en pain et viennoiseries 97% des familles françaises. Par amour du produit, par désir d’indépendance et de réussite, nombreux sont les entrepreneurs qui se lancent chaque année.
LegaLife vous explique point par point les clefs de la création d’une entreprise et plus spécialement d’une boulangerie.
Table des matières
Comment devenir boulanger ?
La base de l’ouverture de ce commerce, c’est avant tout quelqu’un exerçant l’activité de boulanger. Cela implique une qualification professionnelle que l’on obtient par la voie de l’apprentissage. Les diplômes permettant d’obtenir la qualification sont les suivants :
- Le bac professionnel boulanger
- Le brevet d’étude professionnel de boulanger
- La CAP boulanger
- Diplôme délivré par le répertoire national des certifications professionnelles
Sans diplôme, il est possible d’ouvrir sa propre boulangerie :
- si vous possédez une expérience professionnel d’au moins trois ans
- si vous ouvrez ce commerce avec l’aide de votre conjoint ou d’un salarié possédant un diplôme ou au moins trois ans d’expérience professionnelle.
D’autre part, il est impératif de se faire immatriculer au Répertoire des Métiers, ce qui implique un stage de préparation à l’installation d’une trentaine d’heures. Ce stage a un coût d’environ 200 euros.
Les exigences réglementaires pour ouvrir une boulangerie
Si vous ouvrez votre boulangerie pour gagner en indépendance et imposer vos règles au sein de votre commerce, soyez conscient que vous devrez vous-même vous plier à certaines normes et exigences imposées à l’ensemble des boulangeries du territoire français.
Boulangerie et règles d’hygiène
En plus de règles d’hygiène et de sécurité qui concernent toutes les entreprises, une boulangerie est tenue de respecter toutes les réglementations liées à la sécurité alimentaire.
Cela implique des normes de nettoyage, de désinfection des lieux mais également des règles d’hygiène concernant les produits eux-mêmes : cuisson, conservation des aliments …
Le boulanger a l’obligation de tracer les produits qu’il met en vente, ce qui signifie concrètement, c’est-à-dire d’être en mesure de retrouver les fournisseurs de matières premières (farine, levure sucre…) et, si il a des clients professionnels, de connaître l’ensemble des produits qui leurs sont livrés.
Les règles tenant à la fabrication et la vente des produits
Des règles strictes existent quant à la fabrication et la désignation des produits vendus dans la boulangerie. Si par exemple, vous êtes libres de confectionner vos pains en utilisant les ingrédients et la technique de votre choix (en respectant les normes d’hygiène) vous ne pouvez, les désigner comme vous l’entendez.
Par exemple, si vous utilisez des additifs pour la confection de vos pains, ou si vous avez pour habitude de les surgeler, vous ne pourrez les vendre à vos clients sous le nom de « pain traditionnel français ».
Sur les présentoirs, vous devrez respecter les normes en matière d’affichage des prix. Les prix seront affichés à la pièce dans certains cas, ou au kilo /gramme.
Les règles en matière de Sécurité
Comme tout les commerces et les lieux publics, votre boulangerie devra respecter les normes de sécurité, notamment en matière d’incendie (extincteurs, alarme …) d’accès aux handicapés (rampe…)
Il existe bien sur, d’autres exigences qu’il vous faudra respecter. Pour vous renseigner, consultez le guide de l’entreprise sur le site internet de la Chambre de métier et de l’artisanat.
Le statut juridique de l’entreprise
Maintenant que vous êtes averti des règles à respecter pour ouvrir votre boulangerie, il convient de parler de critères de forme, afin pour vous de décider du statut de votre entreprise.
Il existe plusieurs options et le choix de la forme peut s’avérer déterminant pour l’avenir de votre entreprise.
- L’entreprise individuelle
- La société à responsabilité limitée (voir statuts SARL ou statuts EURL)
- La société par actions simplifiée (voir statuts SAS ou statuts SASU)
Même si cela paraît l’option la plus simple, ne choisissez pas le statut d’auto-entrepreneur. En effet, le montant du chiffre d’affaires est plafonné. Ainsi, si votre chiffre d’affaire annuel dépasse les 90 300 euros, le statut de votre boulangerie basculera automatiquement dans le régime de l’entreprise individuelle. Il est donc plus pratique de choisir dès le départ ce statut.
Si vous êtes soucieux de mettre à l’abri votre patrimoine personnel en cas de difficulté de l’entreprise, mieux vaut pour vous d’opter pour la création d’une société, par exemple, une SAS ou une SARL qui vous permettra en plus de mieux développer votre activité.
Le statut le plus usité par les boulangers est la SARL du fait de sa forme stable et facilement maniable. Par exemple, la SARL est le seul modèle possible si vous souhaitez utiliser le savoir faire de votre conjoint. En effet, seul la SARL lui donnera le statut de “conjoint collaborateur” (créez une SARL en quelques minutes !).
La fiscalité d’une boulangerie
Si vous montez votre affaire, il vaut mieux être au courant du régime fiscal applicable. Pour cela, vous pouvez consulter l’article concernant le régime fiscal de la forme juridique que vous avez choisi pour votre entreprise. Vous serez ainsi informé des taxes que vous allez être amené à payer, des obligations imposées et des libertés dont vous disposerez.
Boulangerie et TVA
Les produits que vous allez vendre seront soumis à la TVA. Fort heureusement, L’activité de boulangerie est concernée par les taux réduits de TVA au niveau des ventes :
- les pains, viennoiseries et pâtisseries vendus sont soumis au taux réduit de TVA à 5,5%,
- les sandwichs vendus en vue d’une consommation immédiate sont soumis au taux réduit de TVA à 10% ;
- les chocolats et confiseries sont soumis au taux normal de TVA à 20% (sauf exceptions).