A savoir sur le contrat de travail à durée indéterminée
Le contrat à durée indéterminée (CDI) est le contrat de travail de droit commun. Autrement dit, l’employeur doit avoir recours à ce type de contrat en priorité sauf à ce que la situation ne justifie de conclure un contrat à durée déterminée (CDD). Il s’agit donc de la convention par laquelle un salarié s’engage moyennant rémunération à travailler pour le compte et sous la direction d’un employeur, et qui détermine les conditions de la relation de travail qui les lie.
Le CDI relève du droit commun de validité des contrats, prévu par le nouvel article 1128 du Code civil (l’ancien article 1108) qui fixe plusieurs conditions. Tout d’abord, les parties doivent avoir la capacité juridique à s’engager. Sur ce point, un mineur ne peut en principe conclure un CDI. En effet, le salarié qui s’engage doit normalement avoir 18 ans, mais il peut exceptionnellement n’avoir que 16 ans si son représentant légal autorise la signature du contrat de travail. En outre, dans certains domaines, des mineurs de moins de 16 ans peuvent être engagés par un contrat de travail, mais cette possibilité est dérogatoire et encadrée. D’autre part, le contrat doit relever du consentement libre et éclairé des parties. Autrement dit, la signature du CDI ne doit pas avoir été la conséquence d’une erreur, d’un cas de violence, ou d’un dol. Enfin, le contrat doit porter sur un objet certain, qui est ici le travail pour lequel le salarié est engagé.
Le CDI valablement conclu fait naitre des obligations réciproques entre l’employeur et le salarié, qui s’appliquent par principe indépendamment des clauses du contrat. Le salarié a ainsi l’obligation légale de fournir de efficacement et de bonne foi la prestation de travail pour laquelle il a été engagé, d’exécuter le contrat dans le respect du règlement intérieur de l’entreprise mais aussi des règles d’hygiène, de santé et de sécurité applicables, de respecter les ordres de l’employeur tant qu’ils ne sont pas illicites, frauduleux, dangereux, immoraux ou humiliants, et de ne pas agir en contrariété avec l'intérêt de l’entreprise qui l’emploie. Quant à l’employeur, il est tenu de mettre à la disposition du salarié les moyens nécessaires à l’exécution de sa prestation, de lui verser son salaire, de respecter le droit du travail, la convention collective et les usages applicables, d’assurer la formation du salarié afin de suivre son évolution de carrière (il doit pour cela le convoquer à un entretien professionnel tous les deux ans), et de protéger les droits des salariés au travail (non-discrimination, respect de la vie privée, liberté de réunion, de manifestation, d’expression, de culte,…).